Intervention de Kévin Pfeffer

Réunion du mardi 4 juin 2024 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

En avril dernier, en réponse à la colère des agriculteurs européens, la Commission européenne a plafonné les volumes d'importation de volailles, d'œufs, de miel et de sucre en provenance d'Ukraine. Ces seuils, largement insuffisants car basés sur des années records et donc des volumes très élevés, incluent le maïs et l'avoine mais pas les autres céréales. Les exportations de l'Ukraine vers l'Union européenne, sans quotas ni droits de douane, ont été multipliées par environ dix-sept.

Le Conseil des affaires étrangères du 30 mai a augmenté, et c'est heureux, les droits de douane sur les stocks massifs de blé russe et biélorusse, volés sur les terres ukrainiennes et qui risquaient de fortement perturber notre marché. Or c'est le cas également du blé ukrainien, dont l'explosion de l'offre fait reculer les prix et réduit la part de marché des céréaliers français en Europe.

La France, tout comme la Pologne et la Hongrie, a plaidé pour que le blé ukrainien soit lui aussi soumis au mécanisme de plafonnement mais nous n'avons pas obtenu gain de cause car de nombreux pays européens ont intérêt à accéder à un blé bon marché. De quelle manière la France continuera-t-elle d'agir pour que les producteurs français ne soient pas la variable d'ajustement de notre soutien à l'Ukraine ? Quelles sont les perspectives de régulation pour ce type d'importations, qui pèsent sur les résultats de nos paysans ?

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