Intervention de Nicolas Forissier

Réunion du mardi 4 juin 2024 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

Ma première question concerne le dispositif public d'appui à l'exportation Team France Export. J'ai beaucoup travaillé sur ce sujet dans le passé et j'observe qu'on a enfin mis en œuvre ce qui était demandé par certains, dont moi-même, depuis vingt-cinq ou trente ans, c'est-à-dire une équipe de France rassemblant, autour de la même table, les nombreux acteurs qui travaillaient bien souvent de façon dispersée.

Avez-vous le sentiment que cette Team France Export fonctionne et qu'elle est à la hauteur de ce que font nos concurrents, notamment du point de vue budgétaire ? La subvention de l'État à Business France est inférieure de moitié à celle de l'Italie à l'agence équivalente et ne couvre pas les dépenses de personnel, ce qui pose un problème de ressources et de fragilité. Or les Italiens ont justement 200 000 entreprises exportatrices. Ne pensez-vous pas qu'il serait temps de faire franchir une nouvelle étape au dispositif public d'appui à l'export ?

Un mot sur le CETA. Je soutiens à fond cet excellent accord, qui n'a rien à voir avec d'autres en cours de discussion. Je sais qu'il suscite au sein de mon groupe des interrogations, voire des inquiétudes. N'avons-nous pas davantage un problème de transparence que de clauses miroirs ? J'ai eu la chance d'en discuter la semaine dernière avec Stéphane Dion, ambassadeur du Canada en France et homme d'État remarquable. Il m'a dit que son pays avait déjà fourni un certain nombre de clarifications. Je m'interroge sur les modalités des contrôles, notamment s'agissant de la viande bovine. L'État est-il suffisamment actif ? A-t-il assez négocié avec les autorités canadiennes pour s'assurer que les clauses sont respectées et pour rassurer les producteurs français et la Fédération nationale bovine ?

J'en viens à ma troisième question. Vous avez rappelé que la France est la première destination pour les investissements étrangers en Europe. Nous en sommes fiers mais quand on regarde les études dans le détail, on voit bien que les installations créent beaucoup moins d'emplois chez nous que dans les autres pays. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Qu'envisage le Gouvernement pour essayer d'augmenter la teneur en emplois des investissements étrangers ?

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