Monsieur Ferracci, j'adore vous entendre défendre le dialogue social ! Même si j'ai du mal à y croire, je trouve cela magnifique. Quand je repense à ces dernières années, je ne trouve que peu de traces concrètes de cette intention tout à fait louable, mais je serais très heureux qu'elle se concrétise dans les temps qui viennent.
Je rappelle que la réforme des retraites n'a pas été un exemple de dialogue social ; que l'accord conclu au sein de la SNCF a valu à son président les foudres du Gouvernement et d'être mis dehors ; ou encore que les dernières réformes de l'assurance chômage n'ont jamais été réclamées par les partenaires sociaux, à qui le cadre a été imposé. Chaque fois, vous avez pris la main ! Vous avez voulu décider directement, à la place de l'Unédic, du devenir de l'assurance chômage. J'y reviens donc : je trouve magnifique que vous veniez désormais expliquer que vous êtes favorables au dialogue social ! Le contraste est chatoyant, mais je ne crois pas que votre argumentation corresponde à une réalité politique.
De plus, monsieur Ferracci, vous avez dit que vous ne prendrez pas position sur les projets annoncés par le Gouvernement. C'est dommage, car ce devrait être au cœur de nos débats. De deux choses l'une : soit vous y êtes favorable et vous estimez qu'il vaut mieux ne pas en discuter, car le débat serait trop compliqué, soit vous êtes en désaccord – cela vous arrive d'avoir des divergences – et cela devrait être évoqué également dans des lieux comme celui-ci.