Vous l'avez citée de manière assez partielle.
Allons au bout de ce débat. En pratique, les comparaisons internationales montrent que lorsque la durée de l'indemnisation du chômage est relativement longue, l'allonger fait plutôt jouer le second effet, en défaveur donc des chômeurs. Quand cette indemnisation est courte et qu'on la raccourcit encore, c'est davantage le premier effet qui se manifeste, c'est-à-dire que la qualité de l'emploi retrouvé se dégrade.
Cela étant dit, il faut être honnête : les études sur ce sujet ne sont pas très nombreuses. Beaucoup de choses fausses ont été dites et je ne vais pas répondre à l'ensemble des intervenants. Mais lorsque l'on fait référence à des travaux scientifiques, il faut le faire de manière complète.
D'autre part, pour qu'il y ait un dialogue social, il faut être deux. Je n'ai pas d'actions dans le patronat et j'ai élaboré et mené des réformes qui lui déplaisent très fortement – nous aurons l'occasion de reparler du bonus-malus lors de l'examen des amendements suivants. Mais il n'est pas honnête de dire que toutes les organisations syndicales sont contre cette réforme sans mentionner la position de l'autre partie prenante au dialogue social.
Enfin, je remercie M. de Courson pour l'élégance dont il est devenu coutumier. Rassurez-vous, je vais très bien et ne souffre pas d'un dédoublement de personnalité. Grâce à vous, j'ai appris que l'assurance chômage faisait partie de la sécurité sociale, que nous en discutions lors de chaque projet de loi de financement de la sécurité sociale et que nous définissions ses règles à cette occasion... Je suis obligé de vous dire qu'il est assez pathétique que vous rabaissiez le débat à ce niveau, cher collègue.