Il n'y a pas de charges sociales, il y a seulement des cotisations sociales. La seule charge dans cette pièce, c'est la Macronie.
Comprenons bien ce que propose M. Ferracci : l'indemnisation du chômage dépendra de la conjoncture économique, et donc de vos prévisions. On ne sait pas trop comment ces dernières seront faites – peut-être en lisant dans les entrailles d'un poulet, ou alors en s'en remettant à un conseil d'orientation que vous aurez mis à votre botte en changeant son président parce que l'ancien ne vous convenait pas...
C'est une logique absurde et injuste, car cela signifie tout d'abord que vous créez une société où chacun a intérêt au malheur des autres, puisque votre allocation augmente quand votre voisin est licencié. Est-ce vraiment ce que l'on doit souhaiter comme principe moral pour faire fonctionner l'assurance chômage ? Non !
Ensuite, ce que vous appelez contracyclicité aboutit à la situation suivante : si je travaille dans l'agriculture et que je suis licencié, mais que les recrutements dans le BTP sont à l'origine d'une embellie, mon allocation baissera. C'est un problème moral autant qu'économique.
Vous infligez un châtiment collectif à des personnes qui n'ont aucune prise sur les cycles économiques. On vous entend dire que le chômage augmente, mais que cela pourrait être pire. Certes, mais cela pourrait être mieux. Je propose que l'on essaye sans vous. Alors qu'il faudrait des accords de Matignon, vous faites des accords de maquignon.