« Une nouvelle réforme pourrait conduire à une dégradation des emplois retrouvés en l'absence d'études et de recul, ce qui conduirait à détériorer le fonctionnement du marché du travail. » Qui a tenu ces propos ? Alexandra Roulet, lauréate en 2024 du prix du meilleur jeune économiste, qui a été conseillère à l'Élysée et qui a conduit les réformes antérieures.
Je le dis à tous les députés de la majorité et pas seulement à M. Ferracci : j'ai du respect pour le travail des parlementaires lorsqu'il s'appuie sur des éléments statistiques et des études. En l'occurrence, alors que certains se sont toujours présentés comme étant du côté de la science et de la rationalité, on ne dispose ni de ces dernières ni du recul nécessaire. Même ceux qui vous ont accompagnés lors des réformes précédentes vous disent de faire une pause et d'attendre de disposer de leurs premiers résultats.
Mais, pour des raisons qui nous échappent, vous ne jugez pas utile de prendre en compte ces avertissements et vous continuez d'avancer vers une réforme de l'assurance chômage dont rien ne démontre qu'elle portera ses fruits. Et vous le faites encore une fois d'une manière qui accuse les plus précaires et qui va plonger dans une situation difficile les seniors, les jeunes et les personnes titulaires d'un contrat court.
Nous avons donc déposé ce texte pour vous dire d'arrêter, car cette réforme n'a pas de sens et n'aura pas de résultats économiques.