Nous nous opposerons évidemment à cet amendement, en nous appuyant sur les études publiées par l'Unédic et par un certain nombre d'économistes et de spécialistes du travail.
Aucune étude sérieuse n'a conclu à une quelconque efficacité de la deuxième réforme de l'assurance chômage, qui a introduit la contracyclicité. Les seules études dont on dispose sur les effets de cette dernière portent sur des marchés du travail étrangers qui n'ont rien à voir avec le nôtre. Il n'est établi nulle part que les réformes de l'assurance chômage ont permis de créer 2 millions d'emplois, comme cela a pu être dit. On évoque d'ailleurs la création de 90 000 emplois grâce à la nouvelle réforme qui est proposée, ce qui est absolument dérisoire par rapport à la violence sociale occasionnée.
En réalité, il est tout d'abord établi par l'Unédic que la contracyclicité a un impact négatif sur la qualité de l'emploi retrouvé. Ensuite, retrouver plus vite un emploi sous la pression ne garantit en rien que celui-ci sera durable. Tout cela ne marche pas et a un coût humain et social absolument considérable.
J'observe enfin que, si le niveau des indemnités fluctue en fonction de la conjoncture, celui des cotisations, en revanche, reste inchangé.