Je vous invite solennellement à réfléchir aux conséquences de la nouvelle réforme de l'assurance chômage, sur les dangers de laquelle alertent tous les économistes que le Gouvernement avait mandatés pour évaluer les précédentes. Quant à ceux qui les ont conçues, ils estiment que la période est trop incertaine pour prévoir de durcir de nouveau les conditions d'accès à l'indemnisation du chômage.
Je sais que le texte que nous proposons n'est pas parfait. Mais de quel autre moyen disposons-nous pour envoyer un message fort ? Nous demandons ainsi que l'on travaille rapidement à un plan qui permette d'éviter que se paupérisent encore davantage les demandeurs d'emploi les plus fragiles, c'est-à-dire les jeunes de moins de 25 ans, les saisonniers, les intérimaires et les seniors.
Je souhaite rappeler que la moitié des allocataires ne bénéficient pas de la durée maximale d'indemnisation. Seulement 40 % des chômeurs sont indemnisés et ils perçoivent une allocation moyenne d'un peu plus de 1 000 euros.
Les demandeurs d'emploi se sentent stigmatisés par cette nouvelle réforme. La réalité est pourtant bien éloignée de l'image du chômeur profiteur ou fraudeur.