C'est par décret, contre l'avis des syndicats et sans la validation du Parlement – qui ne sera pas saisi –, que la Macronie a décidé de s'attaquer une nouvelle fois aux chômeurs, après avoir durci par deux fois par la loi les conditions d'indemnisation de celles et ceux qui ne trouvent pas d'emploi, parce qu'il n'y en a pas assez pour tous.
L'assurance chômage française n'est pas plus protectrice que celle des autres pays européens et ses comptes sont excédentaires. Il n'y a aucune raison objective de s'attaquer aux chômeurs. Vous réduisez leurs droits pour remplir les caisses publiques, que vous aviez vidées pour alimenter les hyper-riches et les grands groupes économiques, déjà obèses. Vous continuez dans cette logique en faisant payer les plus pauvres et en maintenant ceux qui ne sont pas au chômage dans des trappes à pauvreté.
Toutes celles et ceux qui se retrouveront au chômage au cours de leur vie, soit la moitié des salariés, verront leurs conditions de vie baisser, surtout à la retraite. C'est l'acte II de la réforme des retraites. En repoussant l'âge de départ, vous créez du chômage ; au lieu de créer de la solidarité, vous faites payer les jeunes, qui n'auront plus droit au RSA, et les plus âgés, qui n'auront plus droit à la retraite. C'est abject. Cela suscite chez moi un grand dégoût moral.