La réforme annoncée, que ce texte tente, à juste raison, de contrecarrer, marque l'acharnement de la majorité et du Gouvernement à l'égard des chômeurs : cinq réformes en cinq ans, avec un durcissement toujours plus fort. Cette réforme-ci est particulièrement sévère car elle prévoit à la fois des mesures anti-seniors et des mesures anti-jeunes – des mesures anti-salariés, en réalité. Je rappelle que le droit des chômeurs et des privés d'emploi est le droit constitué par les cotisations des salariés, qui sont le fruit des richesses créées par leur travail.
La réforme doit être combattue. Elle a suscité la réprobation unanime des organisations syndicales. Vous voulez faire payer 3,6 milliards d'économies à celles et ceux qui sont le plus en difficulté et vous remettez vous-mêmes en cause le principe de contracyclicité – critiquable en soi, car il fait fluctuer les droits sociaux en fonction de la conjoncture économique, comme si cela avait un effet bénéfique pour celles et ceux qui ne souhaitent déjà rien d'autre que de trouver un emploi. Tout cela est incohérent. Votre seul fil conducteur est la volonté de culpabiliser toujours plus les chômeurs et les chômeuses en faisant semblant qu'ils sont responsables de leur situation. C'est inacceptable et profondément choquant.