Avec ce texte du groupe LIOT, nous avons la possibilité, le 13 juin prochain, de mettre un coup d'arrêt à la réforme de l'assurance chômage la plus sévère jamais imposée au système et aux chômeurs, au point qu'elle divise la majorité et unit contre elle tous les syndicats, comme la réforme des retraites.
Le Gouvernement a annoncé, pour la troisième fois depuis 2017, un durcissement des conditions d'accès à l'indemnisation pour les personnes sans emploi. En cinq ans, le Gouvernement et la majorité parlementaire de droite ont fait passer la durée de cotisation de quatre à huit mois et la période de référence de vingt-huit à vingt mois. Ce rétrécissement sans précédent va toucher particulièrement les jeunes, les moins de 25 ans qui n'ont pas le droit au RSA, les saisonniers et les seniors.
Comme toujours, le Gouvernement prétend inciter les gens à trouver du travail. On pouvait espérer que ce serait en développant la formation ou en améliorant les conditions de travail dans les secteurs qui manquent de main-d'œuvre. Mais non ! Comme d'habitude, le Gouvernement baisse les indemnités et précarise les gens en les forçant à accepter n'importe quel travail, y compris quand il ne correspond pas à leurs qualifications. Aucun d'entre nous n'accepterait cela pour lui-même ni pour ses enfants, mais il semblerait que la tentation de faire toujours plus d'économies sur le dos des plus précaires soit bien présente en Macronie. L'objectif : 3,6 milliards d'économies par an sur le dos de l'assurance chômage, qui est excédentaire.
Qu'en est-il de l'objectif de la dernière réforme que l'on nous a fait avaler, la fameuse contracyclicité qui consiste à durcir les règles quand le chômage baisse et à les assouplir quand il remonte ? Le chômage ne baisse plus. Il est remonté à 7,5 % au premier trimestre et devrait continuer d'augmenter. Pourtant, on continue à foncer dans le mur.
Ce texte est un texte de résistance, tant sur le fond que sur la forme. Les syndicats ne sont pas des paillassons sur lesquels on peut s'essuyer comme on veut. Il est absolument primordial de laisser les salariés et les organisations patronales décider des règles d'une indemnisation pour laquelle ils ont cotisé et à laquelle ils ont droit.
Vous l'aurez compris, le groupe Écologiste soutiendra avec force cette proposition de loi qui protège l'assurance chômage contre les attaques répétées du Gouvernement.