Notre proposition de loi traduit le sentiment que la majorité relative n'a plus d'imagination pour atteindre le plein emploi, si ce n'est en utilisant de vieilles recettes qui n'ont, à ce stade, pas démontré leur utilité. Dans son étude à mi-parcours, la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques se dit dans l'incapacité de déterminer si l'amélioration des chiffres est un effet de la réforme ou du contexte économique plus favorable.
Comment expliquez-vous qu'à mesure que vous tutoyez le plein emploi, Marine Le Pen tutoie des sommets dans les intentions de vote ? La recherche à tout prix du sacro-saint plein emploi, concept que vous avez inventé de toutes pièces, ne détruit-elle pas le socle même de notre société ?
Vous voulez que nous travaillions sur le sujet ? Allons-y ! En matière d'emploi des seniors, on se moque de nous : depuis la réforme des retraites, qui proposait un malheureux index, il n'y a rien, et cette nouvelle réforme fragilise davantage les personnes en fin de carrière en les plongeant dans une trappe à pauvreté. Vous proposez que l'Unédic prenne le relais pendant un an, et après ? On crée des conditions pour sauver la face, sans solution à proposer. Il y a plus d'imaginaire dans la Macronie.
Bien sûr que nous remettons en cause la contracyclicité ! Vous ne la respectez pas : cela va moins bien, et vous proposez de resserrer la vis.
Le texte est sans doute à améliorer sur un certain nombre de sujets. Nous l'avons déposé parce que la discussion échappe au Parlement. Vous avez fait le choix de contourner le dialogue social. Nous le regrettons amèrement.