La proposition de loi affiche clairement son opposition à l'évolution des règles de l'assurance chômage décidée par le Premier ministre, comme la loi l'y autorise, à la suite de l'échec des négociations entre les partenaires sociaux pour conclure un nouveau pacte de la vie au travail, le 10 avril dernier.
Plus largement, le groupe LIOT souhaite revenir sur plusieurs réformes majeures de la majorité en faveur du plein emploi, dont la pertinence est pourtant attestée par le taux de chômage historiquement bas que connaît notre pays. Nous devons poursuivre sur cette voie pour le réduire encore, car il est encore trop élevé comparativement à nos voisins et aux États-Unis. Si les convictions exprimées dans la proposition de loi sont respectables, je note qu'une nouvelle fois, le groupe LIOT utilise son ordre du jour réservé pour maintenir à tout prix le statu quo. Chacun se rappelle le texte qui avait été déposé il y a un an pour abroger la réforme des retraites – ce fut un joli coup politique et médiatique, mais qu'a-t-il apporté ?
Comme la réforme des retraites, l'évolution du système de l'assurance chômage à laquelle vous vous opposez vise à augmenter la participation au marché du travail, car nous savons que l'augmentation du nombre de personnes dans l'emploi est le moyen de générer de nouvelles ressources pour préserver notre modèle social. D'importants chantiers sont devant nous. Plutôt que de défaire ce qui a été voté, concentrons-nous sur les vrais défis : l'accompagnement renforcé des demandeurs d'emploi seniors, la formation et la transition professionnelles, une meilleure prévention de l'usure professionnelle et des possibilités d'aménagement en fin de carrière. Le groupe Démocrate s'opposera à ce texte.