Le rejet de l'article 3 s'impose pour les raisons que nous avons déjà exprimées. Il a amplement été question, jusqu'à présent, de recettes et de dépenses, mais je tiens à insister sur l'angle mort que constitue la gestion. La Cour des comptes y insiste depuis 1996, et rappelle l'importance du contrôle interne. Pour la deuxième année consécutive, nous déplorons des erreurs comptables : elles atteignent près de 6 milliards d'euros pour la branche famille et près de 4 milliards pour l'assurance maladie ; au-delà, toutes les branches sont concernées.
Dans le cadre de la Mecss, le directeur de la sécurité sociale n'a pas su répondre à une de mes questions, donnant l'explication suivante : « Je suis venu sans les chiffres. » Qu'avez-vous donc à cacher ? Il faut faire la clarté. J'ose espérer que votre rapport sera exhaustif, si tant est que ce soit possible. Les Français doivent savoir comment l'argent de la sécurité sociale est employé ; c'est bien plus urgent que de doubler les franchises sur les boîtes de médicaments.