Je vous concède que vous avez, depuis cinq ans, augmenté l'Ondam de 23,4 %. Mais pour quel résultat ? L'outil n'est manifestement pas le bon, puisqu'il vous conduit à faire peser la contrainte là où elle n'a pas lieu d'être. Certes, les acteurs ont sans doute des comptes à rendre sur les prescriptions effectuées et sur l'utilisation de l'argent public, mais là n'est pas le problème. Le problème, c'est que les besoins des patients ne sont pas couverts et surtout que la sécurité sociale, à laquelle les Français sont attachés, pâtit de votre très mauvaise gestion. Voilà vingt-neuf ans que la Cour des comptes publie chaque année un ou deux rapports pour souligner qu'elle est gérée n'importe comment.
Vous expliquez que les 600 milliards d'euros de recettes sont le signe du dynamisme des entreprises. En réalité, elles sont surtout ponctionnées dans des proportions inégalées en Europe. Ce n'est pas ainsi qu'il faut procéder : l'Ondam n'est pas le bon outil. Nous voulons donc supprimer l'article par lequel vous prétendez en valider le montant.