Symboliquement, le fait que les recettes et les dépenses franchissent le cap des 600 milliards d'euros est significatif.
Notre collègue Neuder souligne la nécessité de prendre également en considération la branche vieillesse. Je n'en disconviens pas, mais cette remarque me conduit à me demander s'il était favorable à la dernière réforme des retraites – si oui, je l'en félicite.
À titre personnel, je suis beaucoup plus inquiet de l'évolution de la branche maladie, dont personne, en l'état actuel des choses, n'a véritablement intérêt à améliorer la gestion. Il faut engager une réforme systémique pour responsabiliser l'ensemble des acteurs, car le système actuel n'est plus régulé. Ceux de nos collègues qui ont adopté les amendements de suppression de l'article liminaire connaissent-ils le prix d'une boîte de Doliprane ou le coût d'une journée d'hospitalisation ? En réalité, plus personne ne sait évaluer les dépenses ! Que les patients n'en soient pas capables, c'est une chose, mais le fait qu'il en aille de même pour les membres de cette commission, qui se prononcent sur les budgets de la sécurité sociale, montre bien que tous les acteurs sont devenus totalement irresponsables.