Intervention de Marie-Christine Dalloz

Réunion du mercredi 5 juin 2024 à 11h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Le déficit se creuse de façon vertigineuse et devrait atteindre dès cette année le montant prévu initialement pour 2027, ce qui doit nous alerter. Il est la conséquence d'un effet de ciseau dû au ralentissement de la progression des cotisations et au dérapage des dépenses, lequel constitue le problème central.

À elle seule, la branche maladie porte presque la totalité du déficit. La réduction en trompe-l'œil de 9,9 milliards d'euros de son déficit par rapport à 2022 est exclusivement imputable à la quasi-extinction des dépenses liées à la crise sanitaire. Celle-ci, en faisant chuter les recettes puis exploser les dépenses, n'a pas aidé à prendre le recul nécessaire, mais il est impératif, aujourd'hui, de prendre des mesures.

La Cour des comptes mentionne trois pistes intéressantes qui ne feront certainement pas consensus mais sur lesquelles il faudra avoir le courage de travailler. La première consisterait à maîtriser les dépenses liées à l'indemnisation des arrêts de travail pour maladie et à simplifier la réglementation en la matière. La deuxième concerne l'intérim médical et les permanences des soins dans les hôpitaux publics, dont nous signalons les dérives préoccupantes depuis des années. La troisième, enfin, vise la simplification des démarches et la facilitation des contacts pour les usagers.

Les députés du groupe Les Républicains s'opposeront évidemment au projet de loi.

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