L'Agence France Trésor (AFT) refuse catégoriquement de chercher à savoir où sont les non-résidents qui détiennent la dette française – officiellement pour ne pas déstabiliser les marchés et ne pas dégrader la qualité de la signature française. Pourtant, les représentants du FMI, de Natixis, de la Banque de France et d' Euroclear que j'ai interrogés dans le cadre du Printemps de l'évaluation sont tous favorables à une plus grande transparence à ce sujet. Je ne comprends donc pas l'argument de l'AFT.
Vous affirmez ensuite, monsieur le rapporteur général, qu'un détenteur de la dette française ne serait pas un actionnaire de l'État. Je suis ravi d'apprendre que la Russie n'a jamais été actionnaire du Rassemblement national !
Tout ce que j'ai pu constater pour ma part, c'est que 22 % des obligations assimilables du Trésor indexées sur l'inflation (OATI) et 33 % de celles indexées sur l'inflation dans la zone euro (OATEI) sont détenues par non-résidents.