Parler – pas forcément publiquement, ni tout le temps, partout – est extrêmement important, car c'est la première porte que l'on ouvre pour soi-même. Rappelons d'ailleurs que le silence, l'omerta, est l'allié des agresseurs. Le simple fait de parler, que ce soit à des gens de confiance ou à des associations de victimes, ouvre un champ de reconstruction majeur. C'est un pas immense que franchit la personne.
Le législateur gagnerait d'ailleurs à accompagner ce phénomène, en donnant des moyens aux associations d'écoute, ou encore en sanctuarisant ceux du 3919, de sorte que la structure ne se retrouve pas dans des situations comme celle qu'elle a connue il y a quelques mois. Il ne faut pas s'y tromper : ce sujet doit être pris à bras-le-corps et bénéficier de budgets sanctuarisés.