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Intervention de Emmanuelle Dancourt

Réunion du mercredi 22 mai 2024 à 15h30
Commission d'enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma, de l'audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité

Emmanuelle Dancourt, présidente de l'association #MeTooMedia :

Initialement, #MeTooMedia a été créée par des victimes du monde des médias au sens restrictif du terme, c'est-à-dire télévision, radio, presse écrite et web. Charlotte Arnould, la victime de Depardieu, nous a ensuite rejoints. La première année, nous l'appelions « la belle exception » avant d'apprendre que, au sens juridique du terme, le cinéma, le théâtre, la chorale, le stand-up, tous ces métiers de la culture, sont également des médias. L'association a donc élargi son objet et s'occupe aujourd'hui de victimes du monde des médias mais également de celui de la culture en général. À ce titre, nous avons lancé un #MeTooPhoto sur les réseaux sociaux et, dans deux jours, dans un média. Nous travaillons à un #MeTooMusiqueClassique. Nous ne dénonçons pas seulement des gens connus, mais également des systèmes.

Le troisième axe de notre association est l'amélioration de la loi française. Nous avons mené la semaine dernière, avec la Fondation des femmes, une opération dans le journal Le Monde qui a rassemblé 100 personnes de différents #MeToo. Ce rassemblement est important et nous avons demandé une loi intégrale, dont nous aurons peut-être l'occasion de reparler.

Nous devons passer de #MeToo à #WeToo. C'est un de nos credos. #MeToo, c'est moi aussi, je suis victime, je libère ma parole, je porte plainte, je témoigne, j'aide d'autres victimes. #WeToo, cela peut être vous. Vous n'êtes pas victime, mais, statistiquement, il est certain que vous connaissez autour de vous une victime de viol, d'agression sexuelle ou de harcèlement. Si seules les victimes traitent de ce fait de société, qui n'est pas un fait divers, nous n'y arriverons pas. En revanche, si nous embarquons toute la société, les hommes, les femmes, les victimes, les non-victimes, alors nous aurons peut-être une chance d'arriver à faire changer les mentalités.

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