Que des comportements violents soient tolérés au nom de l'art ou du génie n'exige pas de procéder à une modification législative. Les comportements qui nous sont rapportés sont caractérisés : il s'agit de violences physiques ou sexuelles.
Quant à la représentation de la violence au théâtre, nous ne travaillons pas dessus. Nous travaillons sur le ressenti de personnes au travail et non sur les images véhiculées à cette occasion. Il est tout à fait possible de représenter une scène violente au théâtre, en faisant appel à des personnes ayant travaillé pour ce faire lors de répétitions, pleinement conscientes de ce qu'elles font.
Nous travaillons sur le fait que des personnes détruisent des loges, du matériel et des personnes sans en subir les conséquences parce qu'elles sont célèbres dans le milieu du théâtre, qui de surcroît est un milieu restreint, où nous nous connaissons tous et toutes. On peut y être connu en étant inconnu ailleurs. Comment dénoncer quelqu'un qui était au conservatoire il y a trente ans avec d'autres personnes aussi influentes que lui ? Tel est le domaine dans lequel la législation doit progresser.