En ce qui concerne le genre des victimes, il s'agit de femmes à une écrasante majorité. Nous avons peu d'hommes. Au demeurant, le genre des victimes est moins pertinent que celui des agresseurs, qui sont toujours des hommes. Seuls deux des témoignages que nous avons reçus incriminent des femmes, dans le cadre d'écoles. Leur proportion est donc infinitésimale.
Tous les milieux professionnels sont concernés. Ce qui compte, c'est que les agressions s'inscrivent toujours dans le cadre de rapports hiérarchiques. Beaucoup d'étudiants et d'étudiantes en sont victimes. Il y a de nombreux problèmes dans les écoles. Cela ne faiblit pas. Nous recevons des témoignages depuis deux ans et demi.
Nous sommes toujours effarées de constater à quel point les systèmes de domination et de violence perdurent, alors même que le degré général de conscience du problème a augmenté et que le sujet est désormais au premier plan du débat public. Le phénomène existe dans les professions techniques, artistiques et administratives, à tout âge et dans toutes les temporalités.