Le nombre de témoignages que nous recevons est difficilement quantifiable. Nous en recevons chaque jour. Certains sont des témoignages directs de personnes qui nous contactent dans le cadre de notre collectif ou individuellement. Ils portent sur des faits qui peuvent remonter à trente ans comme à une semaine, soit un champ assez large. D'autres sont des témoignages indirects : à chaque cas, en parlant avec nos interlocuteurs et nos interlocutrices, nous prenons conscience qu'il est possible d'établir une chronologie des faits, ce qui ouvre la boîte de Pandore.
Les violences subies vont du harcèlement au viol. Elles incluent des violences conjugales et psychologiques. Leur champ est très large.
Les personnes accusées font le plus souvent partie de l'une de ces deux catégories : des personnes sur le point de partir en retraite – il est plus facile de porter plainte contre quelqu'un qui n'est plus à son acmé professionnel ; des personnes dont la carrière décolle.