Je salue la création de cette commission d'enquête sur un sujet trop longtemps banalisé, quand il n'était pas tout simplement nié : l'entrisme et le militantisme puissant de certains mouvements radicaux au sein de l'enseignement supérieur. Les valeurs de la République sont inscrites dans l'ADN de l'université et, à ce titre, ne sont pas négociables.
La commission d'enquête fait écho aux travaux de la mission d'information sénatoriale sur l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur, mais elle ne se cantonne heureusement pas à ce seul sujet. C'est bien tout un écosystème qu'il convient aujourd'hui d'analyser.
Je souhaite insister sur un point crucial : le poids de certaines associations étudiantes qui diffusent des discours dangereux et mènent des actions scandaleuses, parfois illégales, alors qu'elles bénéficient de subventions publiques. Je pense notamment à la revendication par l'Unef (Union nationale des étudiants de France) des blocages dans les universités en soutien à la Palestine et à l'annulation d'une conférence le 28 mars dernier à l'université de Grenoble à la suite de violences.