Cette question est historique : dans son traité économique, Vauban distingue déjà les dettes extraordinaires des dettes ordinaires. À ce titre, la dette covid ou la dette contractée pour mener une guerre constituent une dette extraordinaire, dont on comprend qu'elles peuvent être financées par l'emprunt. Mais en 1914, quand la guerre s'est achevée, les dépenses ont mécaniquement baissé, permettant assez facilement de revenir à l'équilibre. Aujourd'hui, à chaque fois que la dette augmente lors d'une crise, nous ne parvenons pas à la faire diminuer ensuite.
Dès lors, revenir à des principes simples selon lesquels la dépense extraordinaire peut être financée par la dette et la dépense ordinaire doit être financée par l'impôt peut paraître constituer un bon modèle. L'Insee agit de la sorte, en considérant que l'addition des dépenses de prestations et des rémunérations aboutit aux dépenses de fonctionnement. De fait, les rémunérations et les consommations intermédiaires (notamment les postes liés à la consommation d'énergie et d'électricité) ont augmenté.