Votre intervention me permet de préciser la composition de la dynamique des dépenses. Les prestations sociales en espèce et en nature ont augmenté en 2023, pour s'établir à 709 milliards d'euros. Je précise que les rémunérations ont également augmenté fortement, à hauteur de 346,2 milliards d'euros et que les actifs représentent la partie congrue des dépenses. Ensuite, il est préférable de disposer de dépenses dites productives que de dépenses de transfert.
Les inégalités sont, encore une fois, liées à la nature de la politique monétaire. Lorsque les taux baissent, ceux qui ont le plus d'opportunités d'utiliser cette baisse des taux pour augmenter leur patrimoine ou racheter des entreprises sont généralement ceux qui possèdent déjà un patrimoine important. Tout le monde en profite, mais ceux qui en profitent le plus sont déjà les mieux dotés.
Cette baisse peut provoquer un phénomène souvent dangereux ; la constitution de bulles : lorsque les taux sont bas, les liquidités affluent sur le marché, les agents rachètent tout ce qu'ils trouvent, entraînant une augmentation du prix des actifs, comme le marché actions ou le marché immobilier. Lorsque les bulles éclatent, elles provoquent souvent les grandes crises. Ceux qui ont bénéficié de la période de croissance préalable s'en tirent à peu près, ce qui n'est pas le cas de ceux qui en ont peu bénéficié ou pas du tout. Ce phénomène tend donc la distribution des revenus et du patrimoine.