Une tradition ancienne lie la dette et les inégalités ; les vrais rentiers étant les rentiers de l'État. À ce sujet, les données de Thomas Piketty montrent que la grande période des inégalités en France est celle des rentiers, de la fin du XIXe siècle jusqu'à la première guerre mondiale, selon le mécanisme suivant : ceux qui reçoivent les intérêts sont plutôt les hauts revenus, puisque de nombreux titres portent sur les assurances-vie par exemple ; quand l'assiette de ceux qui payent la dette est bien plus large. Il existe donc une inégalité d'accès à la rente publique. Lorsque le crédit est peu cher, les marchés financiers en bénéficient en priorité.
Dès lors, cet élément entre en contradiction avec la politique de redistribution et certains économistes qualifient ce phénomène de « complexité » : les effets d'une action entraînent une multitude d'effets qui ne sont pas maîtrisés et qui vont souvent à l'encontre de ce qui est initialement souhaité. Dans la tradition qui est la mienne, il est ainsi quasiment impossible d'évaluer un choix de politique publique.