À vous entendre, j'ai le sentiment que la dette constitue en soi un outil qui pourrait être disqualifié. Que pensez-vous de la notion de dette qualitative, notamment aux regards des dépenses de transition énergétique qui ont des effets dans le futur ? Cela revient à se demander « pourquoi s'endetter » ? Ensuite, considérez-vous qu'il n'existe pas de niveau d'endettement maximal parce que la question consiste surtout à savoir si l'on est en mesure de rembourser la dette grâce à la crédibilité de la politique économique et à la maîtrise des déficits publics par le biais des dépenses ou des recettes ?
En revanche, M. Ecalle, que nous avons auditionné précédemment, nous indiquait que la question ne relève pas tant des dépenses publiques en soi que du fait que les recettes aient été réduites avant même de procéder à la baisse des dépenses publiques. De votre côté, vous nous indiquez que le problème porte plus sur les dépenses que sur les recettes. Considérez-vous donc que notre politique économique pèche plus par ses dépenses que par ses recettes ?
Disposez-vous d'éléments de comparaisons européennes par rapport à la réponse de la France aux chocs externes – sanitaires ou énergétiques – qui ont été rencontrés ? Je m'interroge également sur l'impact des mesures discrétionnaires de ce quinquennat, en dehors de toute forme d'héritage. En effet, M. Ecalle nous a indiqué que le problème venait d'un niveau d'endettement plus élevé en France que chez nos partenaires européens avant la crise sanitaire, alors que notre déficit était moins élevé entre 2017 et 2020.