La France a très rarement réduit sa dette publique. Cela est arrivé légèrement à la fin de la décennie précédente et au milieu des années 2000. En réalité, cette dette publique augmente pendant les périodes de crise, puis se stabilise ensuite.
En 2011-2012, les ajustements ont d'une certaine manière cassé la reprise de la croissance. Cependant, les exemples actuels du Portugal et de l'Espagne montrent qu'il n'y a pas eu d'effets à long terme. Je pense que le redressement des comptes publics a un prix en termes d'activité et de pouvoir d'achat. Je rappelle par ailleurs que l'intervention de la BCE en 2011-2012 n'était pas acquise puisqu'elle allait bien au-delà des règles établies dans le traité de Maastricht et que nous avons été sauvés par le « Whatever it takes » de Mario Draghi.
Je reconnais qu'en 2018 et 2019, avant l'épisode des gilets jaunes, le déficit public avait été réduit, les dépenses publiques avaient été plutôt bien tenues, des économies avaient été entamées.