L'année 2020 a constitué une rupture très importante, puisque la dette publique est brutalement passée de 98 % du PIB à 115 % du PIB. Symétriquement, depuis 2006, la dette publique en pourcentage du PIB ne s'est réduite qu'à deux périodes : entre 2017 et 2019 et entre 2020 et 2023.
Ensuite, la croissance n'est évidemment pas étrangère à la politique budgétaire qui est menée, à court et long terme, puisqu'elle induit des effets sur l'investissement, le capital humain, la productivité et la participation au marché du travail. À l'inverse, nous nous rappelons la hausse de la dette publique provoquée par des ajustements budgétaires trop brutaux, notamment entre 2011 et 2014. Peut-être pourriez-vous nous éclairer sur cette période où les déficits publics ex ante étaient très différents des déficits publics réalisés ex post ? Entre-temps, la croissance s'était effondrée, entraînant in fine une augmentation de la dette publique.
Enfin, pour mieux mesurer l'effet de la crise sanitaire, selon vous que se serait-il passé pour notre dette publique si la période 2017-2019 s'était prolongée entre 2020 et 2023 ?