Je souligne malgré tout qu'il y aurait un problème à ne pas confier la conduite des affaires à un gouvernement démocratiquement élu.
Existe-t-il une corrélation univoque et claire entre le niveau de dette et le niveau de vie d'une population ? Ensuite, existe-t-il en Europe une forme de « vases communicants » entre la part de l'endettement privé et la part de l'endettement public ? Y a-t-il une distribution lisible dans les économies européennes ?
Ma troisième question porte sur les dépenses fiscales qui ne sont plus comptabilisées. Romaric Godin publie aujourd'hui dans Mediapart un excellent article, comme il a l'habitude de le faire, dans lequel il liste à partir d'une note de l'Institut la Boétie, trois types de dépenses fiscales qui n'ont plus été classées comme telles, tout en représentant des montants considérables à partir des données de 2018 : 17,6 milliards d'euros pour les sociétés mères et filiales ; 16,4 milliards d'euros sur le régime d'intégration des groupes et 7 milliards d'euros sur le régime sur les titres de participation et leur distribution. Ne faudrait-il pas comptabiliser à nouveau ces dépenses fiscales pour en prendre la juste mesure ? Sont-elles réellement efficaces ?
Ensuite, le financement de marché de la dette est-il le seul moyen existant ? Le circuit du Trésor d'après-guerre a-t-il été réellement remplacé ? Est-il réellement remplaçable, peut-être par la BCE ? Ne pourrait-on pas envisager de modifier les statuts de celle-ci ?
Par ailleurs, la prévision souffre d'un autre trou noir : la fraude. La lutte contre la fraude fiscale ne constitue-t-elle pas un enjeu de taille ?
Enfin, les OATi ne constituent-elles pas un outil faible de lutte contre l'inflation et une forme de protection de la rente ?