Nous débattons de ce sujet important depuis une semaine. Je répète que la pierre angulaire du projet de loi, c'est l'expression de la volonté libre et éclairée tout au long de la procédure. De fait, prendre en compte les directives anticipées en ce qui concerne l'aide à mourir reviendrait à rendre inapplicables toutes les garanties liées à la réitération de la demande et à sa confirmation. Ces conditions permettent de garantir que l'aide à mourir reste volontaire et respecte l'autonomie de la personne, celle-ci pouvant y renoncer à tout moment.
Aller plus loin en autorisant une personne inconsciente ou dont le discernement est profondément altéré à recourir à l'aide à mourir soulèverait de lourdes questions éthiques. Ce serait un virage à 180 degrés à la philosophie du projet de loi, fondée sur l'autonomie de la personne. Vous feriez ainsi disparaître la volonté libre et éclairée, la réitération, la rétractation et l'évaluation collégiale de la souffrance.
J'émets un avis profondément défavorable. La prise en considération des directives anticipées en matière d'aide à mourir n'est pas l'objet du texte.