Je peux encore dire ce que je veux ! Il paraît que c'est possible, dans cet hémicycle, depuis quelques jours. Mes chers collègues, vous n'aimez pas non plus que l'on vous interdise de dire ce que vous voulez, alors laissez-moi dire ce que je souhaite !
Lors des tables rondes organisées dans le cadre de l'élaboration de cette loi, un médecin a expliqué qu'il n'était pas défavorable à l'aide à mourir, mais qu'il ne souhaitait la dispenser qu'à sa patientèle. Comment lui répondre avec ce qui est proposé ? Il figurerait sur une liste de volontaires, mais si une personne qu'il ne connaît pas le consulte et lui demande de l'aider à mourir, sera-t-il obligé de justifier son refus, au risque de provoquer un conflit ? Nous devons faire attention à tout cela
Je ne voterai pas ces amendements : savoir si un médecin est volontaire, ça n'est pas la solution. Certains d'entre eux pourraient par exemple l'être face à une pathologie et pas à une autre. On risque aussi de créer des conflits avec des patients qui ne comprendraient pas le refus d'un médecin « volontaire » : sur cette question, il ne doit y avoir pour le médecin aucune obligation.