Je tiens à réitérer mon opposition aux directives anticipées. J'entends les arguments contraires, mais je maintiens qu'il y a des personnes fragiles, de par leur situation personnelle ou de par l'annonce de la maladie, ce qui appelle à la plus grande précaution.
Et puis nombre de situations évoquées sont d'ores et déjà réglées. Je pense en premier lieu aux victimes d'accidents. Rappelez-vous qu'au cours des auditions, il a été démontré que dès lors qu'il faut une assistance externe pour maintenir la personne en vie, les directives anticipées peuvent s'appliquer en vertu de la loi Claeys-Leonetti. Quant aux victimes de maladies neurodégénératives, elles remplissent les conditions cumulatives que nous avons votées : elles souffrent d'une affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital ; on peut donc, avant que l'évolution de la maladie soit trop importante, faire appel à l'aide à mourir sans recourir aux directives anticipées. Voilà pourquoi je suis opposé à ces amendements.