Au moment où j'ai demandé la parole, nos collègues américains étaient encore présents dans les tribunes. Nous débattons de fin de vie. Or j'ai revu les photos de ces jeunes GI, âgés de 18 à 20 ans, transportés dans des barges qui se rapprochent des plages de Normandie – sur lesquelles plusieurs d'entre nous se sont rendus hier. Ce sont des images incroyables : leurs yeux sont pleins de vie ; ils ont toute la vie devant eux. Neuf sur dix sont morts ! C'est grâce à leur sacrifice que nous pouvons aujourd'hui, en France, débattre librement à l'Assemblée nationale. Je souhaitais donc, même en leur absence, rendre hommage à nos collègues américains.