Nous faisons face à la plus grande grise énergétique depuis les chocs pétroliers des années 1970. Cette crise trouve d'abord sa source dans la reprise économique observée en 2021, qui fut plus forte qu'anticipé, puis dans la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion de la Russie, premier fournisseur de gaz et deuxième fournisseur de pétrole en Europe.
Elle touche nos concitoyens dans leur quotidien : l'augmentation des coûts d'approvisionnement en carburant, en électricité et en gaz représente 60 % de l'inflation actuelle. Mes collègues ont présenté les mesures massives que nous prenons depuis plusieurs mois pour protéger le pouvoir d'achat des Français, des entreprises et des collectivités locales contre l'inflation. Je n'y reviens pas.
J'aborderai plutôt le risque d'une interruption complète des livraisons de gaz russe et ses éventuelles conséquences, que nous devons anticiper. La plupart d'entre nous, sur ces bancs, sommes conscients de l'urgence qu'il y a à agir. Je tiens, à ce titre, à saluer les discussions qui ont lieu en commission des affaires économiques ainsi que le travail de la rapporteure pour avis Maud Bregeon, qui ont permis d'améliorer les modalités de mise en œuvre et d'encadrement des mesures que nous défendons dans le texte.