Tenant compte des critiques, nous présentons cet amendement de repli qui pose comme condition à la prise en compte de la volonté de recourir à l'aide à mourir exprimées dans les directives anticipées le fait qu'elles aient été rédigées dans les trois dernières années.
Anticiper sa fin de vie à travers de telles directives, c'est anticiper des situations que l'on ne peut pas prévoir – un accident, par exemple, qui provoquerait des lésions graves et irréversibles. Pensons aussi aux maladies dégénératives. Imaginons une personne qui en serait atteinte, souhaitant vivre et échanger avec ceux qu'elle aime tant qu'elle le peut. Si l'aide à mourir lui est refusée à partir du moment où elle perd sa capacité de discernement, cela implique qu'elle serait obligée d'y avoir recours plus tôt qu'elle ne le souhaiterait. Va-t-on voler des mois, des semaines de vie à ces personnes parce qu'on refuse de prendre en compte les souhaits qu'elles ont exprimés dans leurs directives anticipées et leur choix d'une personne de confiance ?