Il vise à préciser la notion de volonté libre, qui décrit l'expression sans contrainte de la volonté de la personne malade. S'agissant de l'aide à mourir, il nous semble important d'expliciter dans la loi qu'aucune pression extérieure ne doit être exercée sur les personnes.
Cette explicitation est importante, car les personnes en fin de vie, souffrantes et malades, sont particulièrement vulnérables. Malheureusement, l'entourage d'un malade en fin de vie n'est pas toujours bienveillant à son égard. De plus, nous ne pouvons pas négliger le message qu'envoie ce projet de loi à la société, dans un contexte marqué par la dureté des politiques publiques vis-à-vis des personnes privées d'emploi ou des personnes présentant une déficience ; la politique du grand âge en est un exemple : tout le monde n'a pas la chance ou le droit de vivre bien.
Jean-Christophe Combe, ancien ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées, soulignait dès 2023 qu'il fallait être attentifs aux « personnes vulnérables qui se questionnent souvent sur l'utilité de leurs vies » et ajoutait que « le risque que nous devons éviter, c'est le message implicite qui pourrait conduire les personnes vulnérables à l'auto-effacement. La solidarité, c'est le contraire, c'est de permettre aux personnes, quelles que soient leurs situations de vulnérabilité, de s'affirmer. » Notre amendement vise donc à protéger ces personnes plus strictement.