Chers collègues, j'ai lu vos amendements avec attention. Vous parlez d'affections, de maladies, de troubles et de pathologies psychiatriques, et proposez d'exclure de l'accès à l'aide à mourir les Français qui en souffrent, soit 12,5 millions de nos compatriotes. Par ailleurs, un jeune sur deux risque une dépression. Nous parlons donc d'un nombre très important de personnes, que vous voulez exclure de l'accès à l'aide à mourir au motif qu'il faudrait les protéger. De quelle protection parlez-vous, chers collègues ? Quelle hypocrisie !
Mon collègue Jean-François Rousset l'a dit beaucoup mieux que moi : hélas, une personne souffrant d'un trouble psychiatrique peut tout à fait développer un cancer ou une maladie grave et incurable, remplir les critères d'accès à l'aide à mourir que nous avons votés et être donc parfaitement éligible. Je suis extrêmement choquée par ces amendements, qui témoignent d'une grande méconnaissance de la santé mentale.