Je suis opposé à ces amendements. Bien évidemment, les maladies psychiatriques doivent être prises en charge au mieux sur l'ensemble du territoire. Cependant, un patient atteint d'une maladie psychiatrique peut souffrir d'un abcès dentaire, d'une colique néphrétique ou d'un cancer en phase terminale provoquant des douleurs intolérables, au titre desquelles il a droit à la même prise en charge que quiconque.
Un psychiatre peut être consulté à tout moment ; il lui appartient de dire si ce patient est en mesure d'exprimer correctement son désir de mettre fin à cette situation intolérable pour lui. Il n'y a aucune raison pour que les patients souffrant de maladies psychiatriques reçoivent un traitement différent ; la psychiatrie est une spécialité de la médecine, comme la rhumatologie. On a tendance à vouloir surprotéger les patients atteints de maladies psychiatriques. En réalité, cette approche nous est imposée par le regard que nous portons sur ces maladies.