À l'occasion de mon propos liminaire à l'examen de l'article 6, j'ai évoqué des conditions supplémentaires aux cinq prévues par le texte pour être éligible au suicide assisté ou à l'euthanasie. Parmi ces conditions figure celle de ne pas souffrir d'une pathologie psychiatrique diagnostiquée par un médecin psychiatre.
C'est d'autant plus nécessaire quand on sait quelles sont les difficultés actuelles dans la prise en charge des maladies mentales – par manque de moyens, de personnels, de compétences, et surtout par manque d'attractivité de la spécialité psychiatrique. Ces difficultés peuvent conduire à un défaut d'accessibilité aux soins dans certains territoires et il ne faudrait pas que la seule alternative au manque de soins soit le suicide assisté ou l'euthanasie. La condition proposée nous assurerait d'éviter cette dérive.