Dans les épreuves, l'amitié entre nos deux pays n'a fait que se renforcer. Nos parlements, en particulier, foyers de cette vie démocratique que nous avons en partage, ne font que se rapprocher. Dès le 23 mars 2022, moins d'un mois après l'invasion russe, vous vous adressiez aux parlementaires français par écran interposé. Le 31 janvier 2023, nous recevions ici même mon homologue Rouslan Stefantchouk et, le 28 mars dernier, à son tour, il nous recevait et me permettait de m'exprimer, au nom de la représentation nationale, devant la Rada d'Ukraine, pour réitérer le message de soutien et d'amitié de la France. À deux reprises, avec la première vice-présidente et les présidents des commissions des affaires étrangères et de la défense, nous nous sommes rendus en Ukraine. Nous avons visité les villes martyres et rencontré vos concitoyens. À Tchernihiv, à Odessa, ce que nous avons vu a renforcé notre détermination à agir.
Notre soutien n'est pas qu'un symbole et je veux évoquer la lettre commune au speaker de la Chambre des représentants, que j'ai signée avec vingt-deux autres présidents d'assemblée, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, sur l'aide américaine à l'Ukraine. Quelques semaines plus tard, les États-Unis étaient au rendez-vous.
Dans cet hémicycle, les députés français ont approuvé les sanctions prises contre la Russie, condamné les transferts forcés et massifs d'enfants ukrainiens et adopté un texte inscrivant le groupe Wagner sur la liste des organisations terroristes. Parce que, sur le respect du droit international et l'intégrité de l'Ukraine, la France et ses députés ne transigeront pas, parce que la force et la résilience du peuple ukrainien font l'admiration des Français, parce que l'avenir de nos valeurs démocratiques se joue sur votre sol, jamais nous ne cesserons de soutenir votre pays.