Madame la ministre, madame la rapporteure, je vous ai écoutées avec attention : je n'ai pas dit que vous aviez tout bouleversé, j'essaie simplement d'en rester au fond et de défendre mes amendements. Nous ne proposons pas d'enlever la mention « réfractaire aux traitements » à la fin de l'alinéa 8. Ma première question portait sur la notion de douleur insupportable – difficile à objectiver, d'après les témoignages qui nous parviennent : comment rendre objective une telle qualification ?
Ma seconde question portait sur les personnes qui ne suivent pas de traitement. Dès l'annonce d'une affection grave et incurable, on propose un plan personnalisé et le patient peut refuser tout traitement. Or, autant il faut éviter l'acharnement thérapeutique, autant on ne peut se résigner à ce qui serait une sorte d'abandon. Ce qui me gêne profondément, c'est donc qu'un critère d'éligibilité prévoit la possibilité de ne pas même essayer de soulager la souffrance – ce qu'il faut pourtant essayer en premier. Comment savoir qu'une souffrance est réfractaire aux traitements, s'il n'y en a jamais eu ? La question est fondamentale.