Il vise à rétablir la quatrième condition d'accès à l'aide à mourir dans sa version initiale, afin de replacer les souffrances physiques et psychologiques sur un même plan. En effet, la modification intervenue en commission spéciale a rendu les souffrances psychologiques facultatives, les liant obligatoirement aux souffrances physiques. Or, si les antalgiques peuvent calmer certaines douleurs physiques, le patient peut ressentir, notamment dans le cas de troubles dégénératifs, des souffrances psychologiques insupportables. Par ailleurs, dans son avis, le Conseil d'État a souligné que les souffrances psychologiques peuvent être insupportables et qu'elles ne sont pas forcément liées aux souffrances physiques. Par conséquent, il serait incompréhensible d'écarter de l'accès à l'aide à mourir les malades qui présentent des souffrances psychologiques insoutenables.