Madame la ministre, je vous ai écoutée avec beaucoup d'attention, mais je dois vous dire que votre intervention m'a choquée. Depuis près de deux semaines, nous débattons dans l'hémicycle de ce projet de loi sur la fin de vie, sur l'euthanasie et le suicide assisté ; nous ne pouvons pas traiter de tels sujets à la légère. Pourtant, vous parlez d'obstruction et de tactique – parlons-en donc, si vous voulez. Il y a une tactique qui consiste à adopter une position jusqu'au-boutiste en commission spéciale, pour qu'ensuite, dans l'hémicycle, quand on obtient une petite victoire en retrait, on se dise : « Ça y est, on a sauvé le monde ! » Nous ne sommes pas dupes de cette tactique, pas plus que nous le sommes de celle de la majorité, qui tantôt vote avec l'extrême gauche, puis pousse des cris d'orfraie en criant à la catastrophe et en se demandant s'il ne faut pas réintroduire la notion de « moyen terme », tout en s'en défendant, puisque la commission l'a supprimée.
Je vous demande donc un peu de clarté et d'honnêteté et surtout beaucoup de considération envers les patients, envers les personnels soignants, envers les Français pour résumer.