Ajoutons, pour souligner combien le problème est transitoire et propre à certaines branches, que sur les 171 branches observées par la DGT, seules deux présentent un niveau de rémunération inférieur au SMIC depuis plus de dix-huit mois. Il est bien évident qu'aucun salarié n'est payé moins que le salaire minimal : l'existence de minima conventionnels inférieurs au SMIC pose des difficultés qui sont davantage liées au tassement des salaires en début de carrière et à l'attractivité des secteurs concernés qu'au niveau intrinsèque de rémunération.
Le deuxième écueil à éviter concerne la négociation collective. Personne n'imagine un seul instant que c'est à l'État qu'il revient de fixer les salaires dans toutes les branches. C'est la raison pour laquelle nous proposons des mesures de nature à inciter les branches à ouvrir les négociations dans les délais impartis par la loi, mais pas à substituer l'État aux partenaires sociaux dans la négociation des différents niveaux de branches.