Cet amendement de repli vise à ce que les personnes ne résidant pas en France de manière stable et régulière aient accès à l'aide à mourir sans pour autant bénéficier de la prise en charge par la sécurité sociale. Cela répond aux arguments financiers qui ont été avancés. Si l'on consulte les statistiques des pays concernés, rien ne permet d'ailleurs de parler de tourisme de l'euthanasie ou de l'aide à mourir : ces pratiques ne concernent qu'un très faible nombre de personnes, et le mot lui-même me choque profondément.
Cette discussion n'aurait pas eu lieu dans notre assemblée si aucun pays frontalier n'avait adopté une législation différente de la nôtre, conduisant des Français à aller y recourir à l'aide à mourir. La question s'est posée de manière pressante à certains de nos concitoyens et comme à travers eux. Par solidarité, nous devons ouvrir cette aide aux personnes qui ne sont pas de nationalité française : sachant que nous ne dépenserons pas un centime pour elles, cette solution de repli représente le minimum que nous puissions faire.