Nous sommes en train de discuter d'un sujet grave et important : l'ouverture à ceux qui souffrent d'une aide à mourir. Certains parmi nous sont favorables à ce principe, d'autres non, mais il importe que le débat ait lieu. Or quelques collègues ont l'idée d'interdire le soulagement ultime à des personnes qui n'ont pas la bonne carte nationale d'identité ou qui ne sont pas présentes depuis assez longtemps sur le territoire français, c'est-à-dire de faire de l'état civil un critère d'évaluation de la souffrance. Un étranger arrivé il y a neuf ans en France, qui y a sa famille, qui travaille, cotise, contribue au bien commun au maximum de ses capacités, n'aurait pas le droit d'accéder à l'aide à mourir ? Vous aurez sur un même palier deux victimes de la maladie de Charcot,…