Ces amendements préconisent l'ouverture aux mineurs du droit à la mort provoquée, l'euthanasie dans la plupart des cas. Ils heurtent profondément, car de tous les malades, les enfants sont les plus vulnérables. Quelles seraient les conséquences psychologiques pour les parents ? Nous avons souvent évoqué les répercussions de l'administration de la mort ; dans ce cas, nul doute qu'elles se révèleraient encore pires. Certains amendements tendent à dispenser d'accord parental les mineurs qui souhaiteraient mourir : que se passerait-il si, au contraire, les parents se résolvaient à cet acte, mais non l'enfant ? Les cas de figure les plus invraisemblables peuvent survenir.
Je suis d'autant plus défavorable à une telle mesure que nous ne disposons d'aucune étude d'impact. Combien d'enfants se trouvent dans la situation terrible que vous décrivez ? Quelles réponses leur apporte le corps médical ? Ces amendements illustrent la crainte exprimée par plusieurs d'entre nous : dans ce texte, tout favorise un élargissement futur. Nous en avions eu la démonstration avec la maladie d'Alzheimer ; c'est de nouveau le cas avec l'ouverture aux mineurs de la mort provoquée.