Pour ma part, je suis totalement opposé à l'idée effrayante de permettre à des mineurs de recourir au suicide assisté ou à l'euthanasie, avec ou sans accord parental. Contrairement à ce que vous pensez, madame Rilhac, en matière de bioéthique, il faut aborder avec la plus grande prudence le sujet des mineurs : des questions très sensibles et particulièrement compliquées pour les proches, comme le don d'organes, nécessitent même parfois l'intervention de tiers.
Mon amendement vise à n'autoriser l'aide à mourir qu'à partir de 20 ans, âge d'ouverture des droits à l'allocation aux adultes handicapés – entre 18 et 20 ans, c'est encore l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé qui est versée. La loi ayant vocation à s'appliquer à tous, il faudrait aligner l'âge requis pour accéder à ce droit sur celui auquel les personnes suivies par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) sont considérées comme adultes.